Marathon de Barcelone

Place Espanya
Place Espanya

Après une longue mais belle saison de Cross et un accident de vélo... la préparation marathon a été quelque peu perturbée. Je ne sais pas ce que cela va donner! Cela fait maintenant deux ans que je ne me suis pas aligné sur la distance. De plus je sais que ce marathon vient trop tôt par rapport à la perte d'Elise en novembre dernier. Mais c'est avec impatience que j'attends ce dimanche 15 Mars.

 

C'est fatigué que j'arrive à Barcelone le vendredi, mais nous découvrons une très belle ville! 

Le samedi au réveil mon test cardiaque que j'effectue au quotidien et mon footing de pré-compétition ne vont pas me rassurer, les voyants ne sont pas au vert! C'est mon 5ème marathon et je sais qu'il faut arriver hyper frais... 

 

Frais comme le temps de ce dimanche matin, une heure avant le départ je suis rejoint par Fabien et Cyrille, deux copains triathlètes du Roche Vendée Triathlon. Le soleil aussi est présent! C'est vêtu de sacs poubelle sur le dos que nous nous dirigeons au départ. Je pensais que nous allions pouvoir s'échauffer au chaud dans le pavillon de la foire de Barcelone, mais il n'en est rien. Nous devons attendre dehors, alors nous décidons de rejoindre rapidement notre sas de départ. En patientant je m'échauffe, je fais des gammes mais ce n'est pas très fun de tourner en rond dans ce carré de bitume alors qu'il se remplit de minute en minute. Quinze minutes avant le départ on se souhaite une bonne course, un dernier Check et je me place à seulement 5m de la ligne de départ, un privilège! Et je me dis aussi que j'ai de la chance de vivre un moment comme celui là, d'être en pleine santé pour pouvoir pratiquer ma passion...

Après un bon passage de Queen "We Will Rock You" l'ambiance est au top avant le départ. Je ne peux pas m'empêcher de penser à mes filles et mon fils, leurs prénoms sont inscrits sur mon bracelet avec mes temps de passage. J'oublie la course et me laisse envahir par l'émotion. Le décompte du départ me réveille et le coup de feu est donné. Dès les premiers mètres ça se bouscule un peu mais j'arrive à prendre mon rythme. Il y a déjà beaucoup de monde au bord de la route, il est 8H30!


Au 4ème kilomètre j’aperçois ma moitié et mon fils, je ne manque pas de les saluer. Le petit a l'air scotché par le passage des coureurs. J'ai pris mon rythme de croisière et je parcours les 5 premiers kilomètres en 19'06". Ça grimpe jusqu'au 6ème kilo pour arriver au Camp Nou, stade impressionnant. Qui dit montée, dit descente et je me laisse glisser jusqu'au 10ème kilomètre en 37'44". Au 11ème j’aperçois de nouveau mes supporters, ça fait du bien! Je suis parti plus vite que prévu, mais l'allure est hyper régulière et je me sens bien. 

Au 16ème kilomètre nous passons au pied de la célèbre Sagrada Familia que je vois même pas! Heureusement que nous y sommes allés la veille... Nous entrons dans un grand boulevard où nous allons faire un aller retour de 4 kilomètres, je croise le groupe de tête. Leur foulée est aérienne et mine de rien ils me devancent déjà de près de 4 kilomètres alors que je ne suis qu'au 18ème kilo! Au semi marathon je regarde le chrono : 1h19'33", en avance sur mes temps de passage et je n'ai pas l'impression d'avoir couru, TOP! 

Torre Agbar
Torre Agbar

Au 25ème des douleurs aux cuisses apparaissent. Après 1h53 de course je passe le 30ème, après un autre aller retour de 5km sur un boulevard (avec au bout la Torre Agbar). Les douleurs augmentent et ma vitesse diminue. Ça y est je ne fais déjà plus le malin, il me reste 12km à parcourir et je sais que je vais souffrir... Maintenant mon objectif est d'aller au 35ème en essayant de garder ma vitesse.

J'ai découpé ce marathon en portions de 5km et ma montre sonne tous les 5000m pour me donner mon temps, ce qui me permet de régler mon allure moins brusquement que si elle sonnait tous les kilomètres. Entre le 30 et 35ème kilomètre c'est mon pire temps au 5000 avec, en plus, beaucoup moins de spectateurs le long du parcours! Je me dis que ce n'est pas possible et que je vais bien me refaire la cerise...


Passage au 37ème km
Passage au 37ème km

Mais non! Nous passons sous l'Arc de Triomf, c'est un moment magique, il y a énormément de monde et les "VINGA, VINGA!" fusent de partout. Mais je n'arrive pas à profiter de ce moment comme je le devrais, je commence à avoir très chaud et chaque pas résonne dans mes pieds et mes cuisses. L'abandon me traverse même l'esprit... Au 37ème kilomètre j’aperçois Elodie et Léo ou plutôt ils m’aperçoivent car je ne me souviens pas les avoir vu alors que sur les photos je leur fais un signe de la main... Malgré cet état second j'ai gagné du temps sur mon dernier 5km, beaucoup de concurrents me doublent (j'étais 88ème au km25 pour finir 179ème à l'arrivée avec 15500 arrivants...) et j'ai l'impression qu'ils piquent un sprint!!!

L'arrivée
L'arrivée

Au 40ème je me fais doubler par les meneurs d'allure 2H45, ça calme... Il ne reste que 2km195m de faux plat montant à parcourir. L'ambiance est superbe, une foule impressionnante est de chaque coté de la route. Je n'entends même plus ma montre sonner car je suis en dessous de ma vitesse prédéfinie. J'ai oublié mes 2H45 depuis longtemps. Je ne m'occupe plus du chrono et j'essaye de raccourcir ma foulée pour garder du rythme et ne pas forcer sur mes muscles qui me donnent l'impression de se déchirer à chaque foulée. Un dernier virage, encore 100m de faux plat montant et c'est la délivrance. Je regarde le chrono qui affiche 2h47'33"

C'est un moment que j'ai aussi eu le plaisir de partager avec Cyrille (3H06) et Fabien (2h56), bien joué la team RVT! Et merci les gars!
C'est un moment que j'ai aussi eu le plaisir de partager avec Cyrille (3H06) et Fabien (2h56), bien joué la team RVT! Et merci les gars!

Au delà de mon objectif je suis quand même content de mon chrono car ce n’était pas facile de faire un marathon avec tout ce que nous avons vécu dernièrement mais j'ai tenu à le faire et à donner le maximum pour ma famille. Merci à eux de m'avoir soutenu et supporter pendant ces longs mois de préparation et merci à ma chérie pour ce beau cadeau, inoubliable! 

Je reste déçu de la manière dont s'est déroulée la course, je l'ai très mal géré. Bien qu'étant rigoureux et exigeant à l'entrainement je n'arrive pas à me discipliner sur les courses sur route (il en était de même à Luçon 8 jours avant le marathon), finalement le Trail me laisse plus de liberté...

Un marathon très mal géré ...
Un marathon très mal géré ...

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